Halte_a_Polisy

Évoquées au cours de l'été 1882, les premières études sont lancées en 1884 et il fallut attendre le début 1900 pour que les travaux débutent. La main d'oeuvre était en majorité italienne (136 hommes).

L'ouverture du premier tronçon eut lieu le 14 septembre 1901 sur le tronçon Les Riceys - Polisot (10 km), et celle du second tronçon Cunfin - Polisot le 1er octobre 1902 (25 km).

   

Délibération du conseil municipal de la commune de

Verpillières

 

Séance extraordinaire du 15 mai 1892

 

Monsieur le président expose à l'assemblée qu'il y a lieu de s'occuper immédiatement du chemin de fer projeté des Riceys à Cunfin par Polisot dont la construction procurerait du travail à tous les vignerons sans ouvrage.

 Aussi le conseil municipal de Verpillières a-t-il l'honneur d'exposer à M. le préfet de l'Aube et à Messieurs les membres du conseil général que, dans toute la vallée de l'Ource, les vignes sont complètement gelées et que la récolte sera nulle cette année ;

 Que d'autre part, le manque de récolte de ces années dernières a réduit les vignerons à la misère la plus complète et qu'ils n'ont pas même l'espoir de se procurer du travail pour l'hiver prochain ;

 Qu'il y a lieu de prendre en considération cette situation désastreuse qui sévit sur l'ensemble même des populations ;

 Par ces motifs :

 Le conseil municipal prie le conseil général et monsieur le préfet de vouloir bien hâter la solution du chemin de fer des vallées de l'Ource et de la Laignes.

 Il en résulterait un grand avantage pour tous. Le département serait doté d'une ligne depuis longtemps réclamée. Les compagnies concessionnaires trouveraient des ouvriers à des prix peu élevés parmi nos vignerons sans ouvrage.

 L'urgence étant aussi nettement établie, le conseil municipal de Verpillières demande la réunion du conseil général de l'Aube en session extraordinaire pour décider à bref délai la construction de la ligne projetée et fournir ainsi un salaire aux populations durement éprouvées cette année par une véritable calamité publique.

La suite : le réseau du petit train de polisy